Source : le journal de la Marine Marchande.

La file d’attente des porte-conteneurs dans les ports du monde entier s’est résorbée ces dernières semaines, mais pas au large de Long Beach et de Los Angeles où elle s’allonge, indique VesselsValue.

« Une crise de Noël est imminente en raison du chaos dû aux embouteillages dans les ports ». Vesselvalue ne fait pas dans la demi-mesure alors qu’à l’échelle mondiale, il y aurait 334 porte-conteneurs « inutiles » car immobisés en attente au large des plus grands ports du monde, avec ses 2,2 millions de boîtes stockés sur l’eau. 

Cela représente toutefois une amélioration. Ils étaient 427 à faire la queue fin septembre. La situation s’améliore par endroits comme à Ningbo, parvenu à juguler la file d’attente de navires à ses portes, de moitié moins qu’en août. Le long des côtes de Zhoushan (43 navires), Ningbo (26) et Shanghai (20), un total de 89 navires attendent actuellement d’accoster et de décharger. À Zhoushan et Ningbo, les navires attendent depuis plus de 20 jours, tandis que la plus longue période d’attente à Shanghai a été de 13 jours.

27 jours d’attente

Dans les ports d’importation, « la congestion est préoccupante » rappelle VesselValues. Les ports californiens – Long Beach et Los Angeles, portes d’entrée des importations conteneurisées du pays – sont parmi les plus touchés et montrent que peu de signes d’amélioration à l’approche de Noël, alors que 66 navires dérivent au large en attendant le déchargement. Ils étaient 57 il y a une semaine. La plus longue période d’attente enregistrée pour un navire au large de Long Beach est de 27 jours.

En Europe, Felixstowe, l’un des principaux ports à conteneurs du Royaume-Uni avec 40 % des importations britanniques, est le plus durement touché par les perturbations dans le transport maritime. Depuis le début du mois, il a reçu 31 porte-conteneurs, soit une capacité totale de 281 408 EVP, ce qui représente 45 % de moins par rapport à la même période de l’année dernière et 51 % par rapport à 2019. Depuis le début de l’année, le port britannique a accueilli 2 497 porte-conteneurs.

Vers des modes alternatifs 

Des compagnies ont commencé à détourner leurs navires de Felixtowe pour éviter les retards dans le port. Tel le Marchen Maersk, d’une capacité de 18 340 EVP, qui a ainsi choisi de faire escale au port de Wilhelmshaven, en Allemagne, espérant pourvoir décharger plus rapidement. Mais ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

« Nous pourrions assister à une augmentation de l’utilisation de modes de transport alternatifs pour acheminer les produits dans les magasins, tels que le fret ferroviaire et aérien, bien que les problèmes de distribution affectent simultanément la plupart des parties de la chaîne d’approvisionnement », constate le spécialiste de la valeur des navires.

Adeline Descamps